Adieu Colombe
Lucien Boisyvon
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Publisher:
FeniXX réédition numérique
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DRM:
Watermark
Watermark
Publication Year:
1955
1955
ISBN-13:
9782307078319
Description:
C’est un nouvel épisode de la vie de « Tendre Colombe », qui nous transporte - une fois encore - dans l’atmosphère chaude et tumultueuse du XVIe siècle tirant à sa fin. L’auteur poursuit son idée de nous présenter le roman historique, comme s’il avait été témoin lui-même des faits qu’il rapporte. Peut-être fallait-il, en effet, un journaliste, pour nous faire assister à ces scènes émouvantes ou burlesques, pour nous décrire - comme des événements actuels - les circonstances inattendues d’un drame, que le temps a gelé dans le moule de l’Histoire. L’aventure amoureuse de Colombe est assez singulière. Pour avoir rencontré Henri de Guise en trois occasions banales. Colombe en est tombée amoureuse. Non seulement cet amour survit à l’assassinat du Balafré, mais il s’exalte, se magnifie. Colombe cherche le fantôme du duc prestigieux dans son parc qu’écrase le soleil d’août ; elle le découvre dans les nuages, le reconnaît dans l’ombre des hêtres, s’attache à cette image d’un insaisissable souvenir. Puis, soudainement, le sens du réel la délivre de son obsession décevante. Le fils d’Henri de Guise : Charles, est prisonnier du roi, à Tours, et ne peut compter sur sa grâce. Colombe, par fidélité à la mémoire du père, décide de délivrer le fils et c’est l’histoire curieuse de cette évasion que nous conte « Adieu Colombe ». Pourquoi « Adieu Colombe », au fait, puisque le roman se termine sur un recommencement d’amour au temps de la sagesse ? Peut-être parce que ce sont les derniers mots que prononce l’halluciné chevalier d’Aumale, amant inquiétant et mal aimé, figure énigmatique que l’auteur s’attache à éclairer. Colombe n’a cessé d’être la fille aimable, intelligente et dévouée, dont l’exercice de la vertu n’est pas le souci immédiat. Elle ne pense guère à mener une vie édifiante. Le malheur est qu’autour d’Henri de Navarre, quelques hauts personnages ont entrepris de créer en France le royaume de la pureté. Ils ne sont ni méchants ni injustes ; trop purs, voilà tout. Colombe, tombée entre leurs mains, ne s’en tire que par une aide inattendue, et c’est là que l’auteur, faisant état de documents peu connus, nous présente Henri IV dans une familière et pittoresque étude. Le récit de la prise de Saint-Denis, fait par une lettre que le maréchal Le Hallier écrit à la maréchale, prend un tour assez inattendu. Et c’est ainsi que le roman avance par tableaux recréés dans l’atmosphère du temps, dans ces épisodes dont on peut retrouver la trace à Paris, à Mantes, à Saint-Denis, à Tours, à Chartres. Les rues n’ont pas changé de nom, le décor naturel est souvent identique. On imagine aisément les « Garces Nemours » attaquant un régiment de Suisses dans la rue Saint-André-des-Arts. La silhouette menue d’Ambroise Paré se glisse dans la rue de l’Hirondelle ; la cour « de la sorcière » est toujours à l’hôtel de Savoie. Enfin, il n’est pas de personnages marquants qui n’aient laissé un souvenir dans notre mémoire, et leur image prend un évident relief à n’être évoqués que dans les circonstances fortuites où l’auteur aurait pu les rencontrer. Colombe n’a beau voir mourir Henri III que par l’ouverture d’une porte entrebaillée, c’est peut-être à cause de cette vision limitée, que l’événement prend un tour réel et apparemment vrai.
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