Genèse du roman occidental : essais sur Tristan et Iseut et son modèle persan
Pierre Gallais
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Publisher:
FeniXX réédition numérique
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DRM:
Watermark
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Publication Year:
1973
1973
ISBN-13:
9782307099321
Description:
Pierre Gallais enseigne depuis plusieurs années la littérature médiévale à l’Université de Poitiers. Outre de nombreux articles dans les revues spécialisées, son Perceval et l’initiation (essais sur le dernier roman de Chrétien de Troyes, ses correspondances « orientales » et sa signification anthropologique), paru aux éditions du Sirac, et sous le patronage de l’Agrafe d’or, en 1972, l’a signalé à l’attention de tous les médiévistes, à l’attention aussi de tous ceux qui s’intéressent aux origines du roman occidental. Avec ses nouveaux essais – sur Tristan et Iseut et son modèle persan – Gallais affirme, à la suite de G. Paris, qu’il est impossible que le récit des amours adultères et tragiques de Tristan et Iseut, ait été produit par l’imagination d’un conteur français du XIIe siècle. Le « premier auteur » a eu un modèle : seulement, celui-ci n’était pas celtique, comme on s’obstine à le répéter, mais oriental. Le véritable modèle de Tristan, est le grand poème romanesque de Gurg?n?, W?s et R?m?n (milieu du XIe siècle), qui racontait les amours mouvementées de la (jeune) reine et du (jeune) frère du roi d’Iran. Ces amours – adultères mais prévues par la destinée – débouchaient sur la vie : le règne long et prospère de R?m?n et de Wis. Les transmetteurs arabes ont dû commencer à inverser le sens de l’histoire, en la contaminant avec leurs propres récits d’amours tragiques, et une seconde contamination, moins importante, s’est effectuée en Grande-Bretagne avec certains récits celtiques qui présentaient la même coloration tragique (mort par amour). L’auteur traite d’abord des prétendus « prototypes celtiques » du Tristan, et de l’accord beaucoup plus large du roman avec le récit iranien (« triangles » superposables, actants similaires, thèmes et motifs comparables). Puis, il aborde la question de la possibilité de la transmission, et consacre deux importants chapitres à la tradition romanesque iranienne, et à l’optimisme iranien. Il étudie ensuite le problème de l’amour et de la mort chez les Arabes, et celui des « romans » des poètes arabes. Il conclut en analysant les facteurs de la « barbarisation » de l’estoire, telle que Béroul et Eilhart la racontent (Thomas, par contre, en voulant la rendre plus « courtoise » — et Chrétien de Troyes dans son Cligès — retrouveront souvent la teneur et le ton du roman iranien). Le livre de Pierre Gallais prendra sans doute place parmi les études fondamentales consacrées à Tristan (celles de Bédier, de Schoepperle, de D. de Rougemont). Bouleversant les idées reçues, il veut attirer l’attention sur l’importance – toujours contestée ou volontairement négligée — de l’influence exercée au Moyen Âge par l’Orient musulman sur l’Occident chrétien.
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