Tiguentourine-Tome 2
Benak
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Publisher:
Bookelis
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DRM:
Watermark
Watermark
Publication Year:
2019
2019
ISBN-13:
9791022798921
Description:
Akim et Afid remontaient la rue en direction du poste de garde contrôlant l'entrée de la base de vie en palabrant gaiement quand ils entendirent ce qui s'apparentait à des coups de feu. De longues rafales confirmèrent leurs appréhensions.
-- Chut?! Commanda Akim à son compagnon de fortune tout en le retenant du bras pour que celui-ci cesse de marcher afin de ne pas faire de bruit. Il tendit l'oreille en maintenant sa respiration tout en fixant le sol à ses pieds comme si son regard pouvait interférer sur la nature de la rumeur qui lui parvenait.
Le tir nourri était on ne peut plus clair?!
-- Ce sont des rafales de mitrailleuses, déclara Afid avec certitude
-- Oui, mais ce qui me turlupine, c'est l'heure et l'endroit. Je trouve cela très bizarre et très inquiétant. Nous n'avons jamais entendu une chose pareille auparavant, répliqua Akim d'un air soucieux à l'adresse de son ami.
-- En effet, tu as raison?! Ce doit être très sérieux, lui répondit-il, un peu hébété.
Il venait de penser à une attaque terroriste. Toutefois, il se garda d'en parler. C'était affreux comme réflexion?!
-- Allons au poste, nous serons fixés?! Certainement que les gens de la permanence doivent être au courant de l'événement, lança Afid, alors qu'il fonçait, suivi d'Akim beaucoup plus bêtifié.
Entretemps, ils virent des voitures arriver en vitesse au niveau de la porte d'entrée principale, puis des hommes en tenue militaire mettre pied à terre. Soudain la sirène d'alarme emplit le ciel avec son cri strident et angoissant. Son premier sanglot troubla la quiétude du silence en jetant dans les cœurs des lève-tôt un désarroi immense.
Afid eut l'impression qu'on déchirait le ciel à l'aide d'un grand cimeterre et que celui-là sous la douleur horrible criait sa souffrance en soufflant dans un cor géant. Il appelait au secours tout en sachant qu'on ne viendrait jamais à la rescousse, mais il continuait à hululer pour supporter l'ampleur de sa meurtrissure.
C'était triste, affreux et pétrifiant?!
Les deux hommes s'étaient immobilisés sans que l'un ou l'autre prononçât un traître mot. Surpris et abasourdis, ils demeurèrent, quelques secondes, interdits à quelque soixante mètres du poste où il se passait de drôles de choses. Effarés, sidérés, ils se sentirent pris dans un tourbillon comme si le temps, s'étant arrêté, avait déclaré la vie dans une autre dimension.
Deux signaux avaient été préalablement définis au niveau du site de Tiguentourine pour attirer l'attention des travailleurs, afin qu'ils appliquent les mesures de sauvegarde appropriées. Ces mesures avaient fait l'objet d'un long apprentissage et étaient affichées dans tous les bureaux et services. Un signal composé d'un son continu de trois séquences d'une minute séparées de trois secondes était prévu pour une alerte terroriste et un autre au son modulé montant et descendant de trois combinaisons de vingt secondes pour une catastrophe ou un incendie. Le réseau d'alarme étant soigneusement installé, le gardien n'avait qu'à actionner le bouton approprié.
-- Merde?! C'est bel et bien une attaque terroriste, réussit-il à dire Afid quand il eut repris enfin ses esprits.
-- Wah, khouya (oui, mon frère)?! Je ne peux plus bouger, j'ai très peur?! répondit Akim avec frayeur.
Dans le tumulte, des salves retentirent au milieu du son affolé de la sirène qui mugissait à qui voulait l'entendre. Soudain elle se tut happée par le silence. En cet instant précis, un bruit de rafale inquiétant remplaça son cri troublant et désarmant. Deux hommes investirent alors le poste de garde, un coup de feu s'en suivit : le gardien reçut à bout portant une balle dans la tête.
L'alarme se remit à rugir, mais pour mourir l'instant d'après sans jamais finir son avertissement. La mort dans l'âme, elle se tut compatissante dans un geste plus que solidaire avec celui qui l'avait par bravoure enclenchée.
-- Chut?! Commanda Akim à son compagnon de fortune tout en le retenant du bras pour que celui-ci cesse de marcher afin de ne pas faire de bruit. Il tendit l'oreille en maintenant sa respiration tout en fixant le sol à ses pieds comme si son regard pouvait interférer sur la nature de la rumeur qui lui parvenait.
Le tir nourri était on ne peut plus clair?!
-- Ce sont des rafales de mitrailleuses, déclara Afid avec certitude
-- Oui, mais ce qui me turlupine, c'est l'heure et l'endroit. Je trouve cela très bizarre et très inquiétant. Nous n'avons jamais entendu une chose pareille auparavant, répliqua Akim d'un air soucieux à l'adresse de son ami.
-- En effet, tu as raison?! Ce doit être très sérieux, lui répondit-il, un peu hébété.
Il venait de penser à une attaque terroriste. Toutefois, il se garda d'en parler. C'était affreux comme réflexion?!
-- Allons au poste, nous serons fixés?! Certainement que les gens de la permanence doivent être au courant de l'événement, lança Afid, alors qu'il fonçait, suivi d'Akim beaucoup plus bêtifié.
Entretemps, ils virent des voitures arriver en vitesse au niveau de la porte d'entrée principale, puis des hommes en tenue militaire mettre pied à terre. Soudain la sirène d'alarme emplit le ciel avec son cri strident et angoissant. Son premier sanglot troubla la quiétude du silence en jetant dans les cœurs des lève-tôt un désarroi immense.
Afid eut l'impression qu'on déchirait le ciel à l'aide d'un grand cimeterre et que celui-là sous la douleur horrible criait sa souffrance en soufflant dans un cor géant. Il appelait au secours tout en sachant qu'on ne viendrait jamais à la rescousse, mais il continuait à hululer pour supporter l'ampleur de sa meurtrissure.
C'était triste, affreux et pétrifiant?!
Les deux hommes s'étaient immobilisés sans que l'un ou l'autre prononçât un traître mot. Surpris et abasourdis, ils demeurèrent, quelques secondes, interdits à quelque soixante mètres du poste où il se passait de drôles de choses. Effarés, sidérés, ils se sentirent pris dans un tourbillon comme si le temps, s'étant arrêté, avait déclaré la vie dans une autre dimension.
Deux signaux avaient été préalablement définis au niveau du site de Tiguentourine pour attirer l'attention des travailleurs, afin qu'ils appliquent les mesures de sauvegarde appropriées. Ces mesures avaient fait l'objet d'un long apprentissage et étaient affichées dans tous les bureaux et services. Un signal composé d'un son continu de trois séquences d'une minute séparées de trois secondes était prévu pour une alerte terroriste et un autre au son modulé montant et descendant de trois combinaisons de vingt secondes pour une catastrophe ou un incendie. Le réseau d'alarme étant soigneusement installé, le gardien n'avait qu'à actionner le bouton approprié.
-- Merde?! C'est bel et bien une attaque terroriste, réussit-il à dire Afid quand il eut repris enfin ses esprits.
-- Wah, khouya (oui, mon frère)?! Je ne peux plus bouger, j'ai très peur?! répondit Akim avec frayeur.
Dans le tumulte, des salves retentirent au milieu du son affolé de la sirène qui mugissait à qui voulait l'entendre. Soudain elle se tut happée par le silence. En cet instant précis, un bruit de rafale inquiétant remplaça son cri troublant et désarmant. Deux hommes investirent alors le poste de garde, un coup de feu s'en suivit : le gardien reçut à bout portant une balle dans la tête.
L'alarme se remit à rugir, mais pour mourir l'instant d'après sans jamais finir son avertissement. La mort dans l'âme, elle se tut compatissante dans un geste plus que solidaire avec celui qui l'avait par bravoure enclenchée.
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