Le jour de ma mort

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Watermark

Publication Year:
2017

ISBN-13: 9782359736199

Alors que la neige paralyse la région dunkerquoise, une affaire étonnante monopolise le capitaine Desrozeux et le lieutenant Cyran : un corps momifié découvert dans le sous-sol d’une villa malouine, sans doute là depuis une dizaine d’années. Ce sont les locataires des étages supérieurs qui, alertés par une odeur de gaz, ont prévenu les pompiers. Le « Desséché », comme le surnomme la police, semble être Louis Verbrugghe, le propriétaire. Autre fait surprenant, le tuyau de gaz a été volontairement saboté. Quelqu’un a voulu avertir les autorités de la présence du corps. Mais qui ? Et pour quelle raison ? Pour Cyran, l’enquête se corse lorsque l’attirante journaliste Pétronille Vanbleu s’en mêle. Difficile alors de rester concentré. Pourtant, un mort l’attend.<br><br>EXTRAIT<br><br>J’avais préparé cette journée comme j’aurais préparé n’importe quel voyage. Un peu mieux quand même ; avec plus de méticulosité en tout cas.<br>Arrivé devant la villa de la rue Bir-Hakeim, je pensais à cette vie qui s’arrêterait bientôt.<br>Bah, après tout, qu’est-ce que la mort pour un athée comme moi ? L’arrêt définitif des processus organiques, rien de plus. On appuie sur le bouton off, et tout est terminé.<br>Et comme ce terme de la vie peut être décidé, planifié, élaboré avec soin, la mort n’est pas nécessairement une épreuve pour celui qui la subit.<br>On dit souvent qu’elle en est une pour ceux qui restent : voilà qui présuppose l’existence de quelqu’un pour pleurer le défunt. Ce qui n’est pas toujours le cas, loin s’en faut.<br>Je me penchai pour distinguer, sur le clapet de la boîte aux lettres, ce nom frappé sur un rouleau d’étiqueteuse Dymo : « Louis Verbrugghe ».<br>Quinze lettres affichées en majuscules bancales.<br>Celles d’un nom qui m’appartient.<br>Plus pour longtemps.<br><br>À PROPOS DE L'AUTEUR<br><br>Ludovic Bertin est né à Dunkerque, où il vit et enseigne. Féru de cinéma et de littérature policière, il dévore les polars par dizaines. Sa passion pour l’œuvre de Frédéric Dard le conduit à collaborer à la revue <i>Le Monde de San-Antonio</i>. Profondément attaché à la cité de Jean Bart, à son histoire et à ses traditions, il préside depuis 1999 l’association philanthropique et carnavalesque Les Kieken Reusche. Venu à l’écriture, c’est donc naturellement qu’il se tourne vers le genre policier et choisit Dunkerque pour décor de ses romans.