Les enfants de l'indicible peur. Nouveau regard sur l'autisme
Henri Rey-Flaud
Disponibilité:
Ebook en format EPUB. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
Aussi disponible en format PDF
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Éditeur:
Aubier
Aubier
Protection:
ACS4
ACS4
Année de parution:
2010
2010
ISBN-13:
9782081255319
Description:
Ce livre met en lumière un visage inconnu de l’enfant autiste. Si cet enfant n’est jamais entré dans le "monde des gens", c’est qu’il a été frappé d’une indicible peur devant son étrangeté et médusé par sa beauté. Cette révélation rend la figure du petit garçon ou de la petite fille hors du temps et hors d’atteinte tout à coup moins énigmatique.
C’est non seulement cette rencontre manquée avec l’Autre que Henri Rey-Flaud nous fait découvrir, mais encore les stratégies savantes mises en oeuvre par l’enfant pour ne pas être submergé par le réel, ni emporté par la dynamique du langage : ainsi Sarah accrochée à son coquillage-fétiche ou Antonio maniant son miroir, lieu de sa disparition et de sa renaissance. Que ces défenses soient insuffisantes à contenir sa peur, c’est ce dont témoigne la façon qu’il a de murer son regard, sa voix et son corps. Une rétention, quelquefois totale, difficile à soutenir pour les parents. Mais la forteresse dans laquelle il se replie n’est pas vide : un guetteur veille en permanence, attentif à l’Autre redouté et, on ne le sait pas, souvent attendu. Son visage "partagé par le milieu", selon la formule d’un patient, un oeil tourné vers l’intérieur et l’autre vers le monde, exprime cette contradiction. Le lien subtil ainsi maintenu avec la communauté des hommes montre que de telles conduites de retrait ne sont pas l’effet d’une incapacité mais d’un refus résolu qui invalide la mise en cause brutale des parents, avancée par les premiers spécialistes.
L’enfant autiste présente une figure inédite du "non-agir" promu par les sagesses orientales, qui détermine son rapport paradoxal à la "normalité" et montre que la guérison, dans son cas, signifie rompre le charme, lever l’enchantement qui le tient prisonnier.
C’est non seulement cette rencontre manquée avec l’Autre que Henri Rey-Flaud nous fait découvrir, mais encore les stratégies savantes mises en oeuvre par l’enfant pour ne pas être submergé par le réel, ni emporté par la dynamique du langage : ainsi Sarah accrochée à son coquillage-fétiche ou Antonio maniant son miroir, lieu de sa disparition et de sa renaissance. Que ces défenses soient insuffisantes à contenir sa peur, c’est ce dont témoigne la façon qu’il a de murer son regard, sa voix et son corps. Une rétention, quelquefois totale, difficile à soutenir pour les parents. Mais la forteresse dans laquelle il se replie n’est pas vide : un guetteur veille en permanence, attentif à l’Autre redouté et, on ne le sait pas, souvent attendu. Son visage "partagé par le milieu", selon la formule d’un patient, un oeil tourné vers l’intérieur et l’autre vers le monde, exprime cette contradiction. Le lien subtil ainsi maintenu avec la communauté des hommes montre que de telles conduites de retrait ne sont pas l’effet d’une incapacité mais d’un refus résolu qui invalide la mise en cause brutale des parents, avancée par les premiers spécialistes.
L’enfant autiste présente une figure inédite du "non-agir" promu par les sagesses orientales, qui détermine son rapport paradoxal à la "normalité" et montre que la guérison, dans son cas, signifie rompre le charme, lever l’enchantement qui le tient prisonnier.
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