PMA et familles contemporaines
Anne JOOS DE TER BEERST
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
Eres
Eres
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
2022
2022
ISBN-13:
9782749272702
Description:
En trente ans, la pratique de la pma a connu un très grand développement tant sur le plan technique que dans les nouvelles demandes adressées aux centres agréés. La déconnexion procréation-sexualité a ouvert de nouveaux possibles sans que pour autant la dimension de l’impossible soit gommée. On peut soutenir que refuser d’emblée toutes les avancées technologiques en cette matière ou les entériner sans prendre le temps de s’y arrêter sont deux variantes d’une même défense de penser et d’en interroger la portée tant pour le couple que pour l’enfant.
Le vœu contemporain de faire de l’autre « un semblable, un pareil, un même » peut s’entendre comme une défense contre l’altérité. Cela n’aura pas les mêmes conséquences pour un enfant d’être issu de la rencontre de la différence assumée que d’être issu de deux « mêmes » qui refusent le principe de la différence. C’est là le sens du sous-titre de l’ouvrage « Ne pas céder sur l’altérité ».
Les deux mères d’un enfant occupent-elles la même position à son égard ? Devenir parent par le biais d’un site et partager la garde de l’enfant dès la sortie de maternité, est-ce si évident ? Que dira à l’enfant cette femme célibataire qui aura voulu le concevoir par le biais d’une insémination ? Qui dans le couple aidera l’enfant à se décoller de sa mère ? Comment se nommer à l’enfant, si par principe la différence est rejetée, voire déniée ? Nommer, c’est introduire une différence, on n’y coupe pas.
Nous n’avons pas à céder sur les mots, fussent-ils démodés, mais nous pouvons les reprendre autrement, les décoller du discours ambiant et du déni qu’il véhicule et rendre ainsi présentes les lois de la parole.
Le vœu contemporain de faire de l’autre « un semblable, un pareil, un même » peut s’entendre comme une défense contre l’altérité. Cela n’aura pas les mêmes conséquences pour un enfant d’être issu de la rencontre de la différence assumée que d’être issu de deux « mêmes » qui refusent le principe de la différence. C’est là le sens du sous-titre de l’ouvrage « Ne pas céder sur l’altérité ».
Les deux mères d’un enfant occupent-elles la même position à son égard ? Devenir parent par le biais d’un site et partager la garde de l’enfant dès la sortie de maternité, est-ce si évident ? Que dira à l’enfant cette femme célibataire qui aura voulu le concevoir par le biais d’une insémination ? Qui dans le couple aidera l’enfant à se décoller de sa mère ? Comment se nommer à l’enfant, si par principe la différence est rejetée, voire déniée ? Nommer, c’est introduire une différence, on n’y coupe pas.
Nous n’avons pas à céder sur les mots, fussent-ils démodés, mais nous pouvons les reprendre autrement, les décoller du discours ambiant et du déni qu’il véhicule et rendre ainsi présentes les lois de la parole.
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