Journal of the Canadian Historical Association. Vol. 24 No. 2, 2013
Peter Cook, Andrea McKenzie, Simon Devereaux, Elsbeth Heaman, Derek Murray, John Zucchi, Weiting Guo, Evgeny Efremkin, Nicole C. O’Byrne, Rebecca C. Hughes, Rosanne Waters, Jason Colby
Disponibilité:
Ebook en format EPUB. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
Journal of the Canadian Historical Association
Journal of the Canadian Historical Association
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
2019
2019
ISBN-13:
9780887983061
Description:
Beginning with Columbus’ 1493 report of kings among the “Indians,” European expeditionaries regularly perceived Indigenous leaders as kings during the first century of colonialism in the Americas. English and French narratives of the sixteenth century, following the models of early Spanish and Portuguese accounts, brought to light the existence of Aboriginal monarchs throughout the Americas, from the Arctic to Brazil and from New England to California. Popular compilations of travel accounts only cemented the trope in the European imagination. The ubiquity of such kings in early English and French colonial writing reveals the conceptual frameworks through which colonizers perceived the New World and the logic of the strategies they devised to conquer it. Toward the end of the sixteenth century, English and French views diverged, with the latter demonstrating a general reluctance to use the term “king” for Native American leaders. By contrast, English sources would continue to employ the vocabulary of kingship for this purpose into the nineteenth century.
Dès le moment où Colomb a parlé de rois chez les « Indiens » en 1493, les explorateurs européens se sont imaginé les chefs autochtones comme des rois, et ce durant tout le premier siècle du colonialisme dans les Amériques. Les récits français et anglais du XVIe siècle, suivant le modèle des premiers comptes rendus espagnols et portugais, ont donné vie à l’existence de monarques autochtones dans toutes les Amériques, de l’Arctique au Brésil, de la Nouvelle-Angleterre à la Californie. Les recueils populaires de récits de voyage n’ont fait qu’incruster le trope dans l’imaginaire européen. L’omniprésence de ces rois dans les premiers écrits français et anglais de l’époque coloniale révèle le cadre conceptuel par lequel les colonisateurs entrevoyaient le Nouveau Monde et le raisonnement derrière les stratégies qu’ils ont échafaudées pour le conquérir. Vers la fin du XVIe siècle, le point de vue des Anglais et des Français n’était plus le même, ces derniers dédaignant généralement l’emploi du terme « roi » pour décrire les chefs autochtones. À l’opposé, les sources anglaises continuent à faire référence à la royauté en ce sens jusqu’au XIXe siècle.
Dès le moment où Colomb a parlé de rois chez les « Indiens » en 1493, les explorateurs européens se sont imaginé les chefs autochtones comme des rois, et ce durant tout le premier siècle du colonialisme dans les Amériques. Les récits français et anglais du XVIe siècle, suivant le modèle des premiers comptes rendus espagnols et portugais, ont donné vie à l’existence de monarques autochtones dans toutes les Amériques, de l’Arctique au Brésil, de la Nouvelle-Angleterre à la Californie. Les recueils populaires de récits de voyage n’ont fait qu’incruster le trope dans l’imaginaire européen. L’omniprésence de ces rois dans les premiers écrits français et anglais de l’époque coloniale révèle le cadre conceptuel par lequel les colonisateurs entrevoyaient le Nouveau Monde et le raisonnement derrière les stratégies qu’ils ont échafaudées pour le conquérir. Vers la fin du XVIe siècle, le point de vue des Anglais et des Français n’était plus le même, ces derniers dédaignant généralement l’emploi du terme « roi » pour décrire les chefs autochtones. À l’opposé, les sources anglaises continuent à faire référence à la royauté en ce sens jusqu’au XIXe siècle.