Les deux Paris
Jean-Pierre A. BERNARD
Disponibilité:
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Éditeur:
Champ Vallon
Champ Vallon
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
2017
2017
ISBN-13:
9791026706410
Description:
Il ne s’agit pas ici d’une histoire de Paris au cours de la seconde moitié du XIXe siècle mais d’un parcours forcément buissonnier et lacunaire à travers les représentations de Paris. Représentations de Paris telles que les exposent la chronique, l’article de Paris (un genre), clichés répétés à satiété, écume de la littérature (infinie) sur Paris, de Paris, produite par des chroniqueurs, écrivains mineurs, oubliés, qui à leur façon alimentent cette sourceintarissable, ce fleuve, cet océan, ce verre d’eau (les images reviennent) qu’est l’écriture de Paris. C’est ainsi que s’est constitué ce qu’on a pu appeler le mythe de Paris dont l’origine se trouve bien au XIXe dans la littérature.
Mythe d’un Paris toujours un dans son essence : ça c’est Paris, mais aussi toujours divisé en deux. Il y a deux Paris, comme il y a deux corps de Paris, un corps matériel et un corps spirituel, symbolique, un corps mortel comme un corps immortel. Paris est un, unique, Paris se divise aussi en deux. Il y a deux Paris dans l’ordre de la représentation : Paris du jour et Paris de la nuit, Paris de l’opulence et Paris de la misère, Paris du capital et Paris de la révolution, Paris du dessus et Paris du dessous, Paris masculin et Paris féminin, Paris des vivants et Paris des morts… Écrire, dire ce qu’est Paris, avec parfois la passion de la liste, de l’inventaire, c’est aussi une façon de dire, d’écrire ce qu’il n’est pas : la province, Berlin, New York, Londres surtout. Un fragment, un rien de l’écriture de Paris renvoient à Paris comme tout, et Paris en tant que totalité peut déjà se lire dans le fragment ou le rien. Dire, écrire l’essence de Paris, sa quintessence, c’est aussi en dire, en écrire l’existence incarnée ou symbolique.
C’est encore dire, écrire les existences dans Paris, celles des individus éphémères et celles, plus durables, stylisées en types, en pbysiologies. Écrire sur Paris, c’est écrire sur le temps à Paris.
Mythe d’un Paris toujours un dans son essence : ça c’est Paris, mais aussi toujours divisé en deux. Il y a deux Paris, comme il y a deux corps de Paris, un corps matériel et un corps spirituel, symbolique, un corps mortel comme un corps immortel. Paris est un, unique, Paris se divise aussi en deux. Il y a deux Paris dans l’ordre de la représentation : Paris du jour et Paris de la nuit, Paris de l’opulence et Paris de la misère, Paris du capital et Paris de la révolution, Paris du dessus et Paris du dessous, Paris masculin et Paris féminin, Paris des vivants et Paris des morts… Écrire, dire ce qu’est Paris, avec parfois la passion de la liste, de l’inventaire, c’est aussi une façon de dire, d’écrire ce qu’il n’est pas : la province, Berlin, New York, Londres surtout. Un fragment, un rien de l’écriture de Paris renvoient à Paris comme tout, et Paris en tant que totalité peut déjà se lire dans le fragment ou le rien. Dire, écrire l’essence de Paris, sa quintessence, c’est aussi en dire, en écrire l’existence incarnée ou symbolique.
C’est encore dire, écrire les existences dans Paris, celles des individus éphémères et celles, plus durables, stylisées en types, en pbysiologies. Écrire sur Paris, c’est écrire sur le temps à Paris.
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