Fables créoles
Gilbert Gratiant
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
Éditeur:
Stock (réédition numérique FeniXX)
Stock (réédition numérique FeniXX)
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1995
1995
ISBN-13:
9782234101081
Description:
Ce volume rassemble l'essentiel de l'œuvre de l'écrivain martiniquais Gilbert Gratiant (1895-1985) : les fameux poèmes en créole des Fab' Compè Zicaque, un choix de ses poèmes en français et de ses textes d'intervention dans la renaissance négro-africaine des années trente, les chroniques où il évoque son enfance et la « Catastrophe » de 1902, quand l'éruption de la montagne Pelée détruisit Saint-Pierre, sa ville natale.
Admiré par Léopold Sédar Senghor et les poètes de la négritude, reconnu par le mouvement de la créolité comme l'un de ses précurseurs, Gilbert Gratiant a été le premier à donner, à la langue créole, une légitimité littéraire. De ce qui était tenu pour un patois, crédité au mieux de sa saveur exotique, et plutôt renvoyé à l'oralité populaire, il a fait une langue apte à tout exprimer, de la fable ou de la scène de genre à l'esquisse d'une épopée martiniquaise. Son choix d'une orthographe étymologique, et la présence d'une version française en face du texte créole, permettent au lecteur non initié d'entrer dans la version originale, d'en capter le phrasé, le jaillissement imagé, et jusqu'au grain des voix antillaises.
Cette écriture, comme le proclame Aimé Césaire dans sa magnifique préface, relève d'un véritable miracle : comment Gilbert Gratiant, parti de la Martinique dès l'âge de dix ans, a-t-il conservé une mémoire aussi vive de son pays natal ? Comment cet intellectuel, « exilé » sur une terre dont il avait pourtant fait sa patrie d'élection, a-t-il su retrouver la langue populaire paysanne et citadine de son enfance, jusqu'à l'écrire superbement ?
On ne peut comprendre l'homme, sans prendre conscience de son indéfectible fidélité à un choix de vie : être toujours du côté des Antillais, dans la défense de leur culture, comme dans leurs combats politiques. La plume à la main, de l'autre côté de l'océan, il fait revivre tout un monde attachant, nous offrant ainsi une des plus belles œuvres poétiques de la littérature du monde créole.
Admiré par Léopold Sédar Senghor et les poètes de la négritude, reconnu par le mouvement de la créolité comme l'un de ses précurseurs, Gilbert Gratiant a été le premier à donner, à la langue créole, une légitimité littéraire. De ce qui était tenu pour un patois, crédité au mieux de sa saveur exotique, et plutôt renvoyé à l'oralité populaire, il a fait une langue apte à tout exprimer, de la fable ou de la scène de genre à l'esquisse d'une épopée martiniquaise. Son choix d'une orthographe étymologique, et la présence d'une version française en face du texte créole, permettent au lecteur non initié d'entrer dans la version originale, d'en capter le phrasé, le jaillissement imagé, et jusqu'au grain des voix antillaises.
Cette écriture, comme le proclame Aimé Césaire dans sa magnifique préface, relève d'un véritable miracle : comment Gilbert Gratiant, parti de la Martinique dès l'âge de dix ans, a-t-il conservé une mémoire aussi vive de son pays natal ? Comment cet intellectuel, « exilé » sur une terre dont il avait pourtant fait sa patrie d'élection, a-t-il su retrouver la langue populaire paysanne et citadine de son enfance, jusqu'à l'écrire superbement ?
On ne peut comprendre l'homme, sans prendre conscience de son indéfectible fidélité à un choix de vie : être toujours du côté des Antillais, dans la défense de leur culture, comme dans leurs combats politiques. La plume à la main, de l'autre côté de l'océan, il fait revivre tout un monde attachant, nous offrant ainsi une des plus belles œuvres poétiques de la littérature du monde créole.
Aperçu du livre