Passages de Zénon
Daniel Oster
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
Seuil (réédition numérique FeniXX)
Seuil (réédition numérique FeniXX)
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1982
1982
ISBN-13:
9782021260090
Description:
Demande-toi, se dit le narrateur — au moment où il interrompt une autobiographie déjà bien esquissée — ce qu'on veut faire croire quand on écrit. Entre Achille et la tortue, entre les mots et les choses, entre soi et soi, il y a toujours un écart, que les croyances littéraires se chargent de combler.
Décrivant les expériences de l'interruption et de la distance chez Rimbaud ou Kafka, de la désorganisation chez Valéry, l'obsession bergsonienne de la lettre branchée sans intervalle sur l'intériorité, les représentations fantasmatiques de l'écrivain que Breton, Artaud, Fondane ou Jünger héritent du XIXe siècle, la double contrainte romantique de l'ici et du là-bas chez Peter Handke, le double jeu du statut réel et de la statue imaginaire produite par l'écriture chez les héros et héroïnes de la modernité (Apollinaire, la NRF, Blanchot, Sollers), la relation ambiguë de Gide et d'un écrivain prolétaire (Maurice Lime), le contrat métaphorique que signe le poète voué à l'activité performative, Daniel Oster explore les données médiates de la conscience littéraire et des légitimations par lesquelles elle voudrait échapper à sa contingence.
Parce qu'elle s'inscrit dans le discontinu, l'infinitésimal, les quantités évanouissantes, la relation de l'écriture - au vrai et au réel - est toujours improbable. « Pour autant que les propositions mathématiques se rapportent à la réalité, elles ne sont pas certaines, pour autant qu'elles sont certaines, elles ne se rapportent pas à la réalité » (Einstein). On peut en dire autant de la littérature, lieu d'expérimentation des espaces inconciliables, des discontinuités psychiques, des bifurcations et des conflits.
« Passages de Zénon » tente de décrire, dans le même mouvement, ce triple espace de la littérature, du mental et du paysage : espaces critiques, où l'ironie de l'auteur - proche d'Isidore Ducasse et d'Edmond Teste - libre de tout dogmatisme, fait merveille.
Décrivant les expériences de l'interruption et de la distance chez Rimbaud ou Kafka, de la désorganisation chez Valéry, l'obsession bergsonienne de la lettre branchée sans intervalle sur l'intériorité, les représentations fantasmatiques de l'écrivain que Breton, Artaud, Fondane ou Jünger héritent du XIXe siècle, la double contrainte romantique de l'ici et du là-bas chez Peter Handke, le double jeu du statut réel et de la statue imaginaire produite par l'écriture chez les héros et héroïnes de la modernité (Apollinaire, la NRF, Blanchot, Sollers), la relation ambiguë de Gide et d'un écrivain prolétaire (Maurice Lime), le contrat métaphorique que signe le poète voué à l'activité performative, Daniel Oster explore les données médiates de la conscience littéraire et des légitimations par lesquelles elle voudrait échapper à sa contingence.
Parce qu'elle s'inscrit dans le discontinu, l'infinitésimal, les quantités évanouissantes, la relation de l'écriture - au vrai et au réel - est toujours improbable. « Pour autant que les propositions mathématiques se rapportent à la réalité, elles ne sont pas certaines, pour autant qu'elles sont certaines, elles ne se rapportent pas à la réalité » (Einstein). On peut en dire autant de la littérature, lieu d'expérimentation des espaces inconciliables, des discontinuités psychiques, des bifurcations et des conflits.
« Passages de Zénon » tente de décrire, dans le même mouvement, ce triple espace de la littérature, du mental et du paysage : espaces critiques, où l'ironie de l'auteur - proche d'Isidore Ducasse et d'Edmond Teste - libre de tout dogmatisme, fait merveille.
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