Bilan de la Ve République. La fin d'une agriculture
François-Henri de Virieu
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
(Calmann-Lévy) réédition numérique FeniXX
(Calmann-Lévy) réédition numérique FeniXX
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1966
1966
ISBN-13:
9782706234767
Description:
En dix ans, l'agriculture française a plus changé qu'en dix siècles. Depuis le jour où le général de Gaulle est entré à l'Élysée, plus d'un million de travailleurs ont quitté la terre, victimes du progrès et de la modernisation. Pendant ses premières années, la Ve République s'est efforcée, malgré l'inexpérience de ses équipes dirigeantes, de faire face à ces bouleversements. Elle a cherché de son mieux à adoucir la mutation d'un secteur artisanal qui, en termes d'économie, pèse deux fois plus lourd dans la France du XXe siècle que l'industrie chimique.
Prodigue des deniers de la nation, le régime peut se flatter d'avoir obtenu quelques succès. Un coup d'arrêt a été donné à la diminution des revenus agricoles, pratiquement ininterrompue depuis le début du siècle. La paysannerie est maintenant protégée - comme tous les citoyens - contre les accidents du travail, la maladie ou les catastrophes naturelles.
Le régime peut aussi se targuer d'avoir favorisé l'évolution des esprits. Les agriculteurs admettent enfin, aujourd'hui, qu'il leur faut vivre avec leur siècle, comme ils admettent la supériorité du dialogue avec l'État par l'intermédiaire du Plan, sur les jacqueries.
Mais, au moment où l'agriculture française passe sous pavillon européen, elle s'aperçoit que la sollicitude juridique du pouvoir n'a pas suffi à la rendre compétitive : ses vrais problèmes ne sont pas juridiques, ils sont économiques. À la veille de l'échéance, elle s'interroge sur ses chances de pouvoir rivaliser avec ses concurrentes : néerlandaise, danoise ou néo-zélandaise qui, elles, ont joué résolument la carte de l'industrialisation et de la compétition commerciale.
Prodigue des deniers de la nation, le régime peut se flatter d'avoir obtenu quelques succès. Un coup d'arrêt a été donné à la diminution des revenus agricoles, pratiquement ininterrompue depuis le début du siècle. La paysannerie est maintenant protégée - comme tous les citoyens - contre les accidents du travail, la maladie ou les catastrophes naturelles.
Le régime peut aussi se targuer d'avoir favorisé l'évolution des esprits. Les agriculteurs admettent enfin, aujourd'hui, qu'il leur faut vivre avec leur siècle, comme ils admettent la supériorité du dialogue avec l'État par l'intermédiaire du Plan, sur les jacqueries.
Mais, au moment où l'agriculture française passe sous pavillon européen, elle s'aperçoit que la sollicitude juridique du pouvoir n'a pas suffi à la rendre compétitive : ses vrais problèmes ne sont pas juridiques, ils sont économiques. À la veille de l'échéance, elle s'interroge sur ses chances de pouvoir rivaliser avec ses concurrentes : néerlandaise, danoise ou néo-zélandaise qui, elles, ont joué résolument la carte de l'industrialisation et de la compétition commerciale.
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