Les mythes fondateurs de la nation américaine
Élise Marienstras
Disponibilité:
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Éditeur:
(La Découverte) réédition numérique FeniXX
(La Découverte) réédition numérique FeniXX
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1975
1975
ISBN-13:
9782348051104
Description:
Cet ouvrage interroge le sens et la réalité de la nation américaine, déjà bi-centenaire, en examinant ses origines. Comment les « Pères fondateurs », ces Pygmalion du premier État-nation délibérément constitué, ont-ils conçu leur création ? Alors qu’en 1789 la France révolutionnaire fonde l’État-nation des citoyens, les dirigeants et les idéologues américains se défendent de ne créer qu’une nation contractuelle : ils cherchent à la légitimer en lui donnant une tradition. Pour l’auteur, l’idéologie dominante de l’Amérique passée et présente prend sa source dans les mythes développés par le discours des Fondateurs. Ce n’est pas vraiment la tradition libérale — héritée des lois britanniques et de la philosophie des Lumières — ou celle du « consensus » — dont on prétend qu’elle aurait assuré la permanence nationale — qui sont les fils conducteurs de la continuité historique des États-Unis, c’est plutôt une idéologie nationaliste, celle-là même qui est destinée à réaliser le « consensus ». Cette idéologie, profondément intériorisée, est remarquablement masquée par la pluralité des mythes qui la composent. L’auteur analyse l’élaboration et la portée de ces mythes : mythes de fondation, où s’exaltent les commencements absolus, le culte des pionniers, l’intangibilité des textes constitutionnels ; mythes de tradition et de continuité, où les conquérants de l’Amérique se font les porte-flambeaux de la civilisation et assument la tâche d’anéantir la sauvagerie et les sauvages ; mythes justificateurs d’une communauté exclusive, où l’homofaber anglo-saxon impose ses normes face à la « primitivité » des peuples d’Amérique et d’Afrique. Ces mythes modernes qui soutiennent et justifient la nation volontairement construite des Fondateurs établissent l’universalisme proclamé (et trompeur) d’une collectivité qui se dit élue par la Providence et que son élection disculpe des actes délibérés d’exclusion et de génocide. Des mythes à l’idéologie nationaliste, le pas est franchi en 1800 lorsque Thomas Jefferson, l’un des principaux idéologues de l’indépendance, est élu troisième Président des États-Unis. Désormais, l’État assume les mythes et les utilise pour cimenter la nation.
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