Quand le Haut-Rouergue devenait bonapartiste et le Bas-Rouergue républicain et orléaniste
Patrice Lesueur
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Éditeur:
FeniXX réédition numérique
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Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1988
1988
ISBN-13:
9782307493150
Description:
Septembre 1870 : tel un château de cartes, le Second Empire s’écroule, emporté par le désastre de Sedan. Février 1871 : Rejetant les partisans de Napoléon III, responsable de la guerre et de la catastrophe militaire, les Français élisent une Assemblée nationale, majoritairement composée de royalistes souhaitant la paix. L’Aveyron réagit-il comme l’ensemble du pays ? L’auteur nous répond, en nous présentant les 8 députés du département qui remplacèrent les 3 bonapartistes élus en 1869. Il apparaît que, contrairement à ce qu’on a affirmé dans toutes sortes de publications régionales, 3 de ces 8 députés de 1871 n’étaient pas royalistes. Cependant, un seul d’entre eux se prononça en faveur de l’adoption de la Constitution de 1875 qui instaurait réellement la IIIe République. Dans l’esprit de ceux des monarchistes qui avaient voté pour les nouvelles institutions, cette Constitution devait assurer le bon fonctionnement d’une république conservatrice provisoire. Les Français étaient alors divisés en quatre grands « partis » : les royalistes légitimistes, partisans du Comte de Chambord « Henri V » ; les royalistes orléanistes réunis autour du Comte de Paris Louis-Philippe ; les bonapartistes, réclamant le Troisième Empire au profit du Prince impérial « Napoléon IV » ; et les républicains. Aussi, lorsqu’en application de la nouvelle Constitution, il fallut, pour la première fois, reconstituer un Sénat et élire une Chambre des députés (janvier, février-mars 1876), les batailles électorales furent-elles particulièrement vives. Du résultat des élections dépendrait le maintien de la République ou, à plus ou moins long terme, la substitution d’une des trois monarchies à celle-ci. On sait que, finalement, les républicains triomphèrent. Mais l’auteur nous fait découvrir l’échec cinglant des royalistes et la remontée, croissante au fil des temps, du mouvement bonapartiste ; pendant quelques années, cette remontée continuerait à entraver l’action des républicains. Il était donc intéressant de connaître les choix politiques du Rouergue de cette période — qui passe généralement pour une province royaliste, encore marquée par la pensée de Bonald. Étudiant les élections sénatoriales (3 sièges pour l’Aveyron) et les élections législatives (7 circonscriptions), l’auteur, qui est allé aux sources, nous révèle des faits bien surprenants : contrairement à ce qui a été affirmé dans les quelques rares publications régionales évoquant brièvement la présidence du Maréchal de Mac-Mahon, le Rouergue, fidèle à ses orientations du Second Empire, redevenait bonapartiste. En outre, l’étude, qui aborde également les élections de 1877 (consécutives à l’affaire du 16 mai), fait apparaître la permanence de certaines frontières à l’intérieur de la province. Ainsi, le Bas-Rouergue se présente comme étant en marge des tendances départementales qui, pourtant, sont conformes à celles de l’ensemble de l’Aquitaine. Par ailleurs, le lecteur sera frappé par la qualité du personnel politique de l’Aveyron, au début de la IIIe République : plusieurs parlementaires sont des personnalités nationales du monde politique, de celui des affaires, ou du Barreau.
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