Kuei, je te salue ne
Béchard
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Disponibilité:
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Éditeur:
Ecosociete
Ecosociete
ISBN-13:
9782897196967
ISBN-10: 2897196963
ISBN-10: 2897196963
Description:
En 2016, la poète Innu Natasha Kanapé Fontaine et le romancier québéco-américain Deni Ellis Béchard entamaient une conversation sans tabou sur le racisme entre Autochtones et Allochtones. Cette rencontre littéraire et poétique ouvrait un dialogue nécessaire et faisait émerger une série de questions. Comment cohabiter si notre histoire commune est empreinte de honte, de blessures et de colère ? Comment faire réaliser aux Blancs le privilège invisible de la domination historique? Comment guérir les Autochtones des stigmates du génocide culturel ? Pour ouvrir le dialogue et amorcer la nécessaire réconciliation entre nos peuples, Deni et Natasha sont partis de leur trajectoire personnelle et ont tenté de débusquer les mots et comportements qui empruntent les chemins du racisme. Natasha raconte sa découverte des pensionnats autochtones, son obsession pour la crise d'Oka, la vie sur la réserve de Pessamit ; Deni parle du racisme ordinaire de son père, de la ségrégation envers les Afro-Américains, de son identité de Québécois aux États-Unis.
Cinq ans et des milliers de lecteurs et lectrices plus tard, Deni et Natasha ont décidé de reprendre la plume et de poursuivre ce « rendez-vous de la parole qui s'ouvre ». Démarré en septembre 2020, leur échange épistolaire renoue avec le ton intimiste et le foisonnement intellectuel qui caractérisaient leurs premiers échanges. Deni écrit depuis Stanford, en Californie, alors que les feux de forêts ravagent ce territoire et que la campagne présidentielle bat son plein aux États-Unis, en pleine pandémie, sur fond de montée des extrêmes et d’une parole haineuse libérée par quatre ans de pouvoir de Trump. Il décrit la mobilisation sans précédent du mouvement Black Live Matters à la suite de l’assassinat odieux de George Floyd, cet Afro-Américain de 46 ans abattu par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai 2020. Natasha a été marquée par le soulèvement des Wet’suwet’en contre le gazoduc Coastal GasLink partout au Canada et par l’hypocrisie colonialiste de la politique de la reconnaissance du gouvernement Trudeau à l’égard des Autochtones.
Puis, au milieu de leurs échanges, est arrivé l’impensable : la mort de Joyce Echaquan, une femme de 37 ans, Atikamekw, sous les injures racistes et humiliantes de deux infirmières de l’hôpital de Joliette. « Une indignation est montée. […] À Montréal, le samedi suivant, nous étions des milliers à marcher pour la reconnaissance du racisme systémique, comme celui dans les services de la santé, et à réclamer justice. Son nom est désormais rattaché au mot « justice » : Justice Pour Joyce. Une douleur est venue m’envahir. Depuis, elle habite mon corps comme une vieille amie. Je n’ai pas ressenti de colère. Je n’en ai plus la force. Une douleur tellement vive, Deni. J’en pleure presque tous les jours. »
Deni lui répond : « Chère nuitsheuakan, pendant cette période de souffrances et d’incertitudes, il est clair que la solution passera par un chemin long et difficile. […] Récemment, je me suis plongé dans l’histoire des mouvements sociaux et j’ai pris conscience des millions de personnes qui ont lutté jusqu’ici. C’est horrible de parler de patience quand tellement d’êtres humains vivent de l’oppression, mais il faut qu’on persiste et qu’on sache qu’au cœur de tout ce qu’on fait, reste le dialogue. Un proverbe grec dit : «?Une société devient grande quand des vieillards plantent des arbres à l’ombre desquels ils savent qu’ils ne s’assoiront jamais.?» Je souhaite qu’on ait des politicien.ne.s qui, un jour, se demandent ce qu’il faut faire aujourd’hui pour avoir la paix demain. En attendant, on a des artistes et des militant.e.s comme toi.»
Croisant leurs mots, leurs indignations et leurs espoirs, ces deux grands écrivain.e.s nous offrent un livre humaniste et universel sur le rapport à l'autre et le respect de la différence.
Cinq ans et des milliers de lecteurs et lectrices plus tard, Deni et Natasha ont décidé de reprendre la plume et de poursuivre ce « rendez-vous de la parole qui s'ouvre ». Démarré en septembre 2020, leur échange épistolaire renoue avec le ton intimiste et le foisonnement intellectuel qui caractérisaient leurs premiers échanges. Deni écrit depuis Stanford, en Californie, alors que les feux de forêts ravagent ce territoire et que la campagne présidentielle bat son plein aux États-Unis, en pleine pandémie, sur fond de montée des extrêmes et d’une parole haineuse libérée par quatre ans de pouvoir de Trump. Il décrit la mobilisation sans précédent du mouvement Black Live Matters à la suite de l’assassinat odieux de George Floyd, cet Afro-Américain de 46 ans abattu par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai 2020. Natasha a été marquée par le soulèvement des Wet’suwet’en contre le gazoduc Coastal GasLink partout au Canada et par l’hypocrisie colonialiste de la politique de la reconnaissance du gouvernement Trudeau à l’égard des Autochtones.
Puis, au milieu de leurs échanges, est arrivé l’impensable : la mort de Joyce Echaquan, une femme de 37 ans, Atikamekw, sous les injures racistes et humiliantes de deux infirmières de l’hôpital de Joliette. « Une indignation est montée. […] À Montréal, le samedi suivant, nous étions des milliers à marcher pour la reconnaissance du racisme systémique, comme celui dans les services de la santé, et à réclamer justice. Son nom est désormais rattaché au mot « justice » : Justice Pour Joyce. Une douleur est venue m’envahir. Depuis, elle habite mon corps comme une vieille amie. Je n’ai pas ressenti de colère. Je n’en ai plus la force. Une douleur tellement vive, Deni. J’en pleure presque tous les jours. »
Deni lui répond : « Chère nuitsheuakan, pendant cette période de souffrances et d’incertitudes, il est clair que la solution passera par un chemin long et difficile. […] Récemment, je me suis plongé dans l’histoire des mouvements sociaux et j’ai pris conscience des millions de personnes qui ont lutté jusqu’ici. C’est horrible de parler de patience quand tellement d’êtres humains vivent de l’oppression, mais il faut qu’on persiste et qu’on sache qu’au cœur de tout ce qu’on fait, reste le dialogue. Un proverbe grec dit : «?Une société devient grande quand des vieillards plantent des arbres à l’ombre desquels ils savent qu’ils ne s’assoiront jamais.?» Je souhaite qu’on ait des politicien.ne.s qui, un jour, se demandent ce qu’il faut faire aujourd’hui pour avoir la paix demain. En attendant, on a des artistes et des militant.e.s comme toi.»
Croisant leurs mots, leurs indignations et leurs espoirs, ces deux grands écrivain.e.s nous offrent un livre humaniste et universel sur le rapport à l'autre et le respect de la différence.