Pondichéry et les comptoirs de l'Inde après Dupleix
Jacques Weber
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
Éditeur:
FeniXX réédition numérique
FeniXX réédition numérique
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1995
1995
ISBN-13:
9782402588744
Description:
Pondichéry, Chandernagor, Karikal, Yanaon, Mahé!... Comme la litanie des sous-préfectures de l'Hexagone, ces cinq noms constituaient l'un des tests de l'école primaire, à l'époque où la tache rose de la France d'outre-mer s'étendait sur les planisphères. Les Établissements de l'Inde, ballottés pendant un demi-siècle entre Paris et Londres après l'écroulement du rêve de Dupleix, sont restitués à la France en 1814 avec quelques autres vestiges de son premier empire colonial.
Mais il faut attendre Napoléon III pour que la métropole, jusqu'alors surtout tournée vers l'Afrique, s'intéresse de nouveau à ces comptoirs éparpillés le long des côtes de l'Inde anglaise. Si des réformes permettent de mieux les mettre en valeur, cet « habit d'Arlequin » est irrémédiablement malade de la politique. Avec la Ille République et l'extension du suffrage universel à ces Établissements (qui ont un sénateur et un député au Parlement), le problème de l'assimilation est posé face à l'ancestral régime des castes : les républicains espèrent que l'assimilation politique conduira à l'assimilation culturelle... En vain, car l'expérience se traduit paradoxalement par une mainmise des plus hautes castes sur le système électoral, fabriquant des élus sur mesure et nourrissant un large mouvement nationaliste. Sous la férule du «grand électeur» Chanemougan — le Louis XI noir — la colonie devient « la terre des fraudes », aux dépens des parias et des basses castes plus sensibles à l'influence française.
En étudiant tous les aspects de cette confrontation, Jacques Weber constate que la métropole a fait le mauvais choix car elle a voulu assimiler — en Inde comme ailleurs — par les institutions et non par la culture.
Jacques Weber, auteur de divers ouvrages sur l'Inde, est docteur ès lettres et professeur d'histoire à l'université de Nantes.
Mais il faut attendre Napoléon III pour que la métropole, jusqu'alors surtout tournée vers l'Afrique, s'intéresse de nouveau à ces comptoirs éparpillés le long des côtes de l'Inde anglaise. Si des réformes permettent de mieux les mettre en valeur, cet « habit d'Arlequin » est irrémédiablement malade de la politique. Avec la Ille République et l'extension du suffrage universel à ces Établissements (qui ont un sénateur et un député au Parlement), le problème de l'assimilation est posé face à l'ancestral régime des castes : les républicains espèrent que l'assimilation politique conduira à l'assimilation culturelle... En vain, car l'expérience se traduit paradoxalement par une mainmise des plus hautes castes sur le système électoral, fabriquant des élus sur mesure et nourrissant un large mouvement nationaliste. Sous la férule du «grand électeur» Chanemougan — le Louis XI noir — la colonie devient « la terre des fraudes », aux dépens des parias et des basses castes plus sensibles à l'influence française.
En étudiant tous les aspects de cette confrontation, Jacques Weber constate que la métropole a fait le mauvais choix car elle a voulu assimiler — en Inde comme ailleurs — par les institutions et non par la culture.
Jacques Weber, auteur de divers ouvrages sur l'Inde, est docteur ès lettres et professeur d'histoire à l'université de Nantes.
Aperçu du livre