Les récits de conjuration sous Louix XIV
Bruno Tribout
Disponibilité:
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Éditeur:
PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL
PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
2011
2011
ISBN-13:
9782763710747
Description:
«Il y a de la révolte à s’imaginer que l’on se puisse révolter» : les mots que Retz place dans la bouche d’Anne D’Autriche à la veille de la Fronde illustrent l’interdit que l’absolutisme naissant fait peser non seulement sur toute révolte, mais sur toute représentation de la révolte. Les contemporains de Louis XIV, pourtant, n’ont pas manqué de pratiquer à l’envi cabales, complots et conspirations; et ces réalités du Grand Siècle trouvèrent amplement à s’insérer dans le domaine des belles lettres. Or, si les historiens ont souvent scruté ce type d’événements, les historiens de la littérature se sont relativement peu intéressés au pendant esthétique de ce qui fut, selon Yves-Marie Bercé, un «âge d’or» des conjurations. À la suite de Jean Lafond qui, le premier, a attiré l’attention sur la richesse de ce corpus, notre enquête voudrait contribuer à éclairer un pan de cette province négligée des belles lettres en prenant pour objets une série de textes narratifs en prose centrés sur une conjuration et éclairer un pan de cette province négligée des belles lettres en prenant pour objet une série de textes narratifs en prose centrés sur une conjuration et publiés dans la seconde moitié du XVIIe siècle – au rang Retz et La conjuration des Espagnols contre la République de Venise par propagande, des histoires tragiques et des nouvelles galantes, ne saurait constituer, pas plus génériquement que politiquement, un tout homogène. Pourtant, ces textes reposent sur des principes esthétiques communs débouchant sur une leçon contraire à ce que l’on pouvait attendre d’œuvres souvent présentées comme subversives : en jouant, mais pour le désamorcer, sur la hantise de la chute des empires, en faisant l’éloge, mais un éloge paradoxal, des conspirateurs, les textes étudiés se présentent en effet comme princes, qui reflètent, dans le miroir inversé des conjurations, l’imaginaire d’un âge d’or sous le règne d’un grand roi.
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