Des vélos plein la tête
Bernard Degioanni
Disponibilité:
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Éditeur:
FeniXX réédition numérique
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Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1990
1990
ISBN-13:
9782402582094
Description:
Aimez-vous Victor Hugo ? Avant que vous n’ayez eu le temps de répondre, votre interlocuteur chinois ajoute : - Moi, je l’adore. « Les Misérables », quel merveilleux livre révolutionnaire. Balzac, Stendhal, quels fabuleux auteurs. « La Chartreuse de Parme », quel splendide livre d’amour. De telles affirmations ne sont pas sincères. Elles sont pourtant le seul sujet de conversation que l’officiel chinois impose à « l’ami étranger »… français, lors de leur premier contact. Quel que soit votre interlocuteur, il aimera Victor Hugo… parce que vous êtes Français. La preuve ? Les « amis italiens » ont droit, dans les mêmes circonstances, à un vibrant éloge de Marco Polo, les « amis allemands » découvrent que leurs hôtes raffolent de Goethe et les « amis britanniques » que Shakespeare a ravi plusieurs générations de Chinois. Le besoin de séduire et de convaincre l’étranger est perçu en Chine - nationalisme oblige - comme un devoir que les Chinois accomplissent sans aucun scrupule. À Shanghai, un jeune handicapé canadien qui effectuait le tour du monde en fauteuil roulant eut l’agréable surprise d’être accueilli par une vingtaine de paraplégiques chinois. Mais à peine était-il reparti que l’on vit les Chinois se lever et plier leurs fauteuils roulants. On dit les Chinois courtois et hospitaliers. Ils le sont. Mais les Occidentaux refusent d’admettre qu’ils sont aussi xénophobes et racistes. L’officiel chinois, courbé en deux pour vous saluer, le visage toujours éclairé d’un sourire, est avant tout un hypocrite. Mais il n’en est pas responsable. Le fautif, c’est le système totalitaire chinois qui, aujourd’hui encore, asservit plus d’un milliard de personnes. Car la Chine qui s’éveille, la Chine en pleine mutation, grande puissance industrielle, n’existe pas. C’est un mirage, le fruit de la propagande tendancieuse distillée par le régime communiste qui séduit les politiciens et hommes d’affaires occidentaux, prêts à tous les silences dans l’espoir de s’implanter solidement en Chine. « Des vélos plein la tête » décrit avec pugnacité et humour cette Chine où la délation est un devoir que l’on apprend à l’école maternelle. Une Chine où la liberté individuelle est bannie. Où des dizaines d’évêques et de prêtres croupissent en prison parce qu’ils n’ont pas renoncé à leur foi. Où deux millions de Tibétains et plus de vingt millions de musulmans, opprimés, pourraient, demain, devenir une véritable force d’opposition.
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