Cap au pire
Samuel Beckett
Disponibilité:
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Éditeur:
Minuit
Minuit
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
2012
2012
ISBN-13:
9782707325631
Description:
Traduit de l'anglais par Edith Fournier.
« Extraordinaire mise en mots, en littérature, de l’exténuation, l'œuvre de Samuel Beckett est ainsi, encore, paysage, attente et désir d’horizon. Lue sous cette lumière, elle ne peut plus, en aucune manière, être assimilée à la traduction imagée, ornée, romanesque pour tout dire, d’une pensée du désespoir, d’une morale mélancolique ou cynique élégamment balancée. Cap au pire est la traduction – la recréation faudrait-il écrire, tant la version française d’Edith Fournier est convaincante – d’un texte écrit en 1982 et publié l’année suivante, en anglais, sous le titre Worstward Ho.
Encore : premier mot du livre et de tout ce qu’écrit Beckett. Premier et aussi dernier mot, qui reste suspendu à la fin de la phrase, de la page ou du souffle, quand tout semble dit et que le langage, comme le sol, se dérobe, quand l’épuisement gagne, a gagné. À partir de cet encore, la langue cependant se délie, se reconstitue, quitte à nouveau ce port de silence qui n’est jamais le bon, apprend à nouveau, apprend à dire encore à partir de rien, ou de si peu... Un corps peut-être, d’abord, ou bien d’abord le lieu. Non. D’abord les deux. Et le langage reprend, se reprend, apprend à vouloir dire encore et ce corps et ce lieu...
Écoutez. Lisant, écoutez cette voix dénudée, ce chant très pur, comptine tout autant qu’épopée, ce chant qui est l’un des plus bouleversants encore de la littérature. » (Patrick Kéchichian, Le Monde)
« Extraordinaire mise en mots, en littérature, de l’exténuation, l'œuvre de Samuel Beckett est ainsi, encore, paysage, attente et désir d’horizon. Lue sous cette lumière, elle ne peut plus, en aucune manière, être assimilée à la traduction imagée, ornée, romanesque pour tout dire, d’une pensée du désespoir, d’une morale mélancolique ou cynique élégamment balancée. Cap au pire est la traduction – la recréation faudrait-il écrire, tant la version française d’Edith Fournier est convaincante – d’un texte écrit en 1982 et publié l’année suivante, en anglais, sous le titre Worstward Ho.
Encore : premier mot du livre et de tout ce qu’écrit Beckett. Premier et aussi dernier mot, qui reste suspendu à la fin de la phrase, de la page ou du souffle, quand tout semble dit et que le langage, comme le sol, se dérobe, quand l’épuisement gagne, a gagné. À partir de cet encore, la langue cependant se délie, se reconstitue, quitte à nouveau ce port de silence qui n’est jamais le bon, apprend à nouveau, apprend à dire encore à partir de rien, ou de si peu... Un corps peut-être, d’abord, ou bien d’abord le lieu. Non. D’abord les deux. Et le langage reprend, se reprend, apprend à vouloir dire encore et ce corps et ce lieu...
Écoutez. Lisant, écoutez cette voix dénudée, ce chant très pur, comptine tout autant qu’épopée, ce chant qui est l’un des plus bouleversants encore de la littérature. » (Patrick Kéchichian, Le Monde)
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