Kyra Kyralina
Panaït Istrati
Disponibilité:
Ebook en format EPUB. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
Bookelis
Bookelis
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
2018
2018
ISBN-13:
9791022752770
Description:
Kyra Kyralina | Les Récits d'Adrien Zograffi | est un recueil de nouvelles de l'écrivain roumain de langue française Panaït Istrati, paru en 1924.
1-STAVRO LE FORAIN
2-KYRA KYRALINA
3-DRAGOMIR
Extrait
|...Dans la Tchétatzoué, on était chez ma mère, nous ne fichions rien de tout le jour, on s'amusait... L'hiver, on buvait du thé, l'été des sirops, et toute l'année on mangeait des cadaïfs, des saraïliés, on buvait du café, on fumait des narguilés, on se maquillait et on dansait...
C'était une belle vie...
Oui, c'était une belle vie, sauf les jours où le père ou son fils ou bien les deux faisaient irruption au milieu de la fête et assommaient la mère, assénaient des coups de poings à Kyra, et me cassaient leur bâton sur la tête, car maintenant je faisais moi aussi partie de la danse. Comme nous parlions couramment le turc, ils appelaient les deux femmes des patchaouras et moi, kitchouk pézévéngh. Les deux malheureuses se jetaient aux pieds de leurs tyrans, leur enlaçaient les jambes et les priaient de ménager leurs visages :
« Pas sur le visage ! » criaient-elles , au nom du Seigneur et de la sainte Vierge, ne frappez pas la figure !... Ne touchez pas aux yeux !... Pardon !... »
Ah ! la figure, les yeux, la beauté de ces deux femmes !... Il n'en existait pas une qui eût pu leur tenir tête !... Elles avaient des cheveux d'or, et longs jusqu'aux jambes , le teint blanc , les sourcils, les cils et les prunelles noirs comme l'ébène...|
1-STAVRO LE FORAIN
2-KYRA KYRALINA
3-DRAGOMIR
Extrait
|...Dans la Tchétatzoué, on était chez ma mère, nous ne fichions rien de tout le jour, on s'amusait... L'hiver, on buvait du thé, l'été des sirops, et toute l'année on mangeait des cadaïfs, des saraïliés, on buvait du café, on fumait des narguilés, on se maquillait et on dansait...
C'était une belle vie...
Oui, c'était une belle vie, sauf les jours où le père ou son fils ou bien les deux faisaient irruption au milieu de la fête et assommaient la mère, assénaient des coups de poings à Kyra, et me cassaient leur bâton sur la tête, car maintenant je faisais moi aussi partie de la danse. Comme nous parlions couramment le turc, ils appelaient les deux femmes des patchaouras et moi, kitchouk pézévéngh. Les deux malheureuses se jetaient aux pieds de leurs tyrans, leur enlaçaient les jambes et les priaient de ménager leurs visages :
« Pas sur le visage ! » criaient-elles , au nom du Seigneur et de la sainte Vierge, ne frappez pas la figure !... Ne touchez pas aux yeux !... Pardon !... »
Ah ! la figure, les yeux, la beauté de ces deux femmes !... Il n'en existait pas une qui eût pu leur tenir tête !... Elles avaient des cheveux d'or, et longs jusqu'aux jambes , le teint blanc , les sourcils, les cils et les prunelles noirs comme l'ébène...|
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