Le bûcher de la salamandre

Disponibilité:
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Protection:
Filigrane

Année de parution:
2017

ISBN-13: 9782359730371

En pleine nuit, Fabien Gabryel, écrivain en panne d'inspiration, reçoit un appel à l'aide de Benjamin, un ancien étudiant : sa mère, passablement perturbée, le séquestre dans sa chambre et le menace avec une fourchette. L'écrivain se rend à Valenciennes où il fait la connaissance de Suzanne, la mère aussi troublée que troublante. Tandis qu'il libère Benjamin, Suzanne disparaît dans la nuit. La disparue était trop belle, l'écrivain se lance sur les traces de cette femme déboussolée. Les surprises et les péripéties ne font que commencer.<br><br>EXTRAIT<br><br>Cette nuit-là ressemblait à tant d’autres qui l’avaient précédée. Après une heure de sommeil, une force irrépressible m’avait arraché du lit et poussé à m’enfermer dans mon bureau. À disparaître dans le Triangle des Bermudes constitué par mon ordinateur, ma bouteille, et mes cigarettes.<br>À lancer, une fois encore, mon traitement de textes. À fixer alternativement le clavier puis l’écran, en mordillant l’ongle de mon pouce. À lire et à relire les mêmes mots :<br><i>Que nous laissent ceux qui s’en vont ?</i><br>J’en étais là, exactement.<br>Pas un mot de moins, pas un de plus.<br>Surtout pas un de plus.<br>Une fois encore, mes yeux avaient glissé sur cette dernière phrase. Cette satanée dernière phrase qui menaçait chaque jour davantage de devenir l’ultime phrase que j’écrirai jamais.<br>Elle m’était tombée dessus sans crier gare.<br>Elle m’avait écrasé de tout son poids.<br><i>Que nous laissent ceux qui s’en vont ?</i><br><br>À PROPOS DE L'AUTEUR<br><br>Né en 1960 à Valenciennes, <b>Jean-Christophe Gérard</b> a vécu dans l’Avesnois jusqu’à l’obtention du baccalauréat. Il poursuit des études de philosophie à Lille où il vit et travaille ensuite comme enseignant. C’est en terminale qu’il découvre Raymond Chandler grâce à une série d’articles signés par Philippe Garnier dans Rock & Folk. Pareille initiation lui permettra de ne jamais oublier que dans « roman policier » il y a d’abord « roman » : l’intrigue est avant tout l’occasion de développer une atmosphère et de mettre en scène des personnages hauts en couleur et ce sont les répliques « qui tuent » autant, voire davantage, que les armes à feu. Les femmes fatales, l’alcool et l’humour peuvent être servis en proportions variables, du moment que c’est à hautes doses.<br>Peu de goût, donc, pour le casse-tête qui se réduit à la seule résolution d’une énigme — et qu’il devient d’ailleurs inenvisageable de relire une fois qu’on connaît la solution (le nom du meurtrier). Pour le sport cérébral, il y a les grilles de mots croisés ou de sudoku.