Rapport sur l'état actuel de la Vendée
Michel Perraudeau-Delbreil
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
FeniXX réédition numérique
FeniXX réédition numérique
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1998
1998
ISBN-13:
9782402409988
Description:
Avertissement de l'éditeur
Un éditeur n'est pas un censeur. Paris le sait ; mais la province le sait-elle ? Il ne viendrait à personne l'idée de voir - en Gallimard - une maison d'éditions fasciste, quand elle publie Drieu La Rochelle et Rebatet, ou communiste quand elle publie Aragon. Mais c'est l'honneur et le risque de la province, de réagir à toute œuvre qui la juge, comme une personne réagit, avec passion, à ce qui la provoque, la meurtrit ou la démasque.
Michel Perraudeau-Delbreil juge la Vendée, « sa » Vendée, car il n'échappe pas, si profondes sont ses racines, à la fascination du mythe, dont il voudrait se libérer. Il la juge dans son histoire, dans son économie, dans son comportement politique, celui d'hier et celui d'aujourd'hui, dans sa démarche culturelle. Il a choisi de rencontrer la Vendée sous l'angle parfaitement insolite d'une pensée libertaire, qui se réfère à Bakounine, Kropotkine et Guérin, plutôt qu'à Crétineau-Joly, Gabory ou Jean Yole. C'est son droit. Il exprime ainsi une « différence » vendéenne, que la pesanteur des traditions, la force acquise de l'idéologie conservatrice, ont réduite jusqu'à ce jour au silence, en tout cas à une existence absolument en marge.
Le Cercle d'or n'a pas à partager, dans leur intégralité, les analyses d'un auteur dont il peut, néanmoins, se porter garant de la générosité. Une maison d'éditions, en province comme à Paris, c'est d'abord un carrefour de voix. L'éditeur se doit d'être sensible à la qualité de ces dernières et à la sincérité de leur accent. Pour le reste, c'est au lecteur d'accueillir ou de rejeter, d'être attentif ou de se boucher les oreilles.
Mais la « différence » existe pour être vécue et dépassée, non pour être écrasée. Et il n'y a qu'une façon de la dépasser, c'est de l'accepter, ce qui serait, si l'on en croit Paul Valéry et Saint-Exupéry, le moyen le plus efficace d'un enrichissement culturel. Ce « Rapport », qu'on appellera sans doute bientôt le « livre noir » de la Vendée, indignera les uns, en étonnera d'autres, inspirera certes, à beaucoup, une gêne qui, dominée, peut se révéler libératrice. Je ne sais qu'une chose, cette voix ne pouvait être tue. De toutes les violences, la pire est celle qui, ouvertement ou sournoisement, s'emploie à étouffer dans l'homme son cri.
Jean Huguet
Un éditeur n'est pas un censeur. Paris le sait ; mais la province le sait-elle ? Il ne viendrait à personne l'idée de voir - en Gallimard - une maison d'éditions fasciste, quand elle publie Drieu La Rochelle et Rebatet, ou communiste quand elle publie Aragon. Mais c'est l'honneur et le risque de la province, de réagir à toute œuvre qui la juge, comme une personne réagit, avec passion, à ce qui la provoque, la meurtrit ou la démasque.
Michel Perraudeau-Delbreil juge la Vendée, « sa » Vendée, car il n'échappe pas, si profondes sont ses racines, à la fascination du mythe, dont il voudrait se libérer. Il la juge dans son histoire, dans son économie, dans son comportement politique, celui d'hier et celui d'aujourd'hui, dans sa démarche culturelle. Il a choisi de rencontrer la Vendée sous l'angle parfaitement insolite d'une pensée libertaire, qui se réfère à Bakounine, Kropotkine et Guérin, plutôt qu'à Crétineau-Joly, Gabory ou Jean Yole. C'est son droit. Il exprime ainsi une « différence » vendéenne, que la pesanteur des traditions, la force acquise de l'idéologie conservatrice, ont réduite jusqu'à ce jour au silence, en tout cas à une existence absolument en marge.
Le Cercle d'or n'a pas à partager, dans leur intégralité, les analyses d'un auteur dont il peut, néanmoins, se porter garant de la générosité. Une maison d'éditions, en province comme à Paris, c'est d'abord un carrefour de voix. L'éditeur se doit d'être sensible à la qualité de ces dernières et à la sincérité de leur accent. Pour le reste, c'est au lecteur d'accueillir ou de rejeter, d'être attentif ou de se boucher les oreilles.
Mais la « différence » existe pour être vécue et dépassée, non pour être écrasée. Et il n'y a qu'une façon de la dépasser, c'est de l'accepter, ce qui serait, si l'on en croit Paul Valéry et Saint-Exupéry, le moyen le plus efficace d'un enrichissement culturel. Ce « Rapport », qu'on appellera sans doute bientôt le « livre noir » de la Vendée, indignera les uns, en étonnera d'autres, inspirera certes, à beaucoup, une gêne qui, dominée, peut se révéler libératrice. Je ne sais qu'une chose, cette voix ne pouvait être tue. De toutes les violences, la pire est celle qui, ouvertement ou sournoisement, s'emploie à étouffer dans l'homme son cri.
Jean Huguet
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