Forçats de l'océan
Lionel Martin, Pierre Cherruau
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
FeniXX réédition numérique
FeniXX réédition numérique
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1985
1985
ISBN-13:
9782402336659
Description:
« Martin, va plus vite à décoller. Il faut trois morues d'avance pour ton trancheur. Je n'en pouvais plus mais il fallait tenir le rythme.
– Tu vois, ici c'est le bagne et tu en as pour un an.
Là, sous la lumière dure des projecteurs, nos couteaux se mettaient à lancer des éclairs. Parfois, la neige venait leur faire une vilaine concurrence…
Le plus dur était d'être de "bal de nuit" : vous montiez sur le pont à 18 heures ; à minuit, vous aviez droit à trente minutes pour un repas ; à 3 heures dix minutes, pour un coup de jus, et cela se terminait à 6 heures du matin…
Le froid était difficile à supporter ; mes avant-bras avaient doublé de volume sous le frottement des cirés durcis par l'eau de mer, le sang du poisson, et le froid.
Quand le vent tournait au nord-ouest, le froid arrivait à toute vitesse, pour atteindre jusqu'à – 20°. Les embruns gelaient en tombant sur nos cirés, nos barbes étaient blanches de glace et de neige. La morue devenait dure comme du bois et les trancheurs ne pouvaient plus enfoncer leur couteau dans la chair… ».
Cette vie de forçat, Lionel Martin l'a découverte à seize ans, le 15 février 1952, en s'engageant à bord du chalutier Finlande. Il a gravi petit à petit tous les échelons de ce métier et, aujourd'hui, confortablement installé à la passerelle de son navire-usine de 85 mètres, entouré de radars, d'ordinateurs, de sondeurs, et de sonars, il se souvient et témoigne de l'évolution de la "Grande pêche".
Un livre puissant. La découverte d'un métier qui prend toute son actualité en 1986, à l'époque où l'on parle de remettre en question les accords de pêche franco-canadiens, ce qui provoquerait la disparition des derniers grands chalutiers français.
– Tu vois, ici c'est le bagne et tu en as pour un an.
Là, sous la lumière dure des projecteurs, nos couteaux se mettaient à lancer des éclairs. Parfois, la neige venait leur faire une vilaine concurrence…
Le plus dur était d'être de "bal de nuit" : vous montiez sur le pont à 18 heures ; à minuit, vous aviez droit à trente minutes pour un repas ; à 3 heures dix minutes, pour un coup de jus, et cela se terminait à 6 heures du matin…
Le froid était difficile à supporter ; mes avant-bras avaient doublé de volume sous le frottement des cirés durcis par l'eau de mer, le sang du poisson, et le froid.
Quand le vent tournait au nord-ouest, le froid arrivait à toute vitesse, pour atteindre jusqu'à – 20°. Les embruns gelaient en tombant sur nos cirés, nos barbes étaient blanches de glace et de neige. La morue devenait dure comme du bois et les trancheurs ne pouvaient plus enfoncer leur couteau dans la chair… ».
Cette vie de forçat, Lionel Martin l'a découverte à seize ans, le 15 février 1952, en s'engageant à bord du chalutier Finlande. Il a gravi petit à petit tous les échelons de ce métier et, aujourd'hui, confortablement installé à la passerelle de son navire-usine de 85 mètres, entouré de radars, d'ordinateurs, de sondeurs, et de sonars, il se souvient et témoigne de l'évolution de la "Grande pêche".
Un livre puissant. La découverte d'un métier qui prend toute son actualité en 1986, à l'époque où l'on parle de remettre en question les accords de pêche franco-canadiens, ce qui provoquerait la disparition des derniers grands chalutiers français.
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