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Les épines d'orgueil
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Les épines d'orgueil
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Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
Aussi disponible en format EPUB
Éditeur:
FeniXX réédition numérique
Protection:
Filigrane
Année de parution:
1983
ISBN-13: 9782307617945
Description:
Extraordinaire destinée, que celle de Marcel Mollé. Pupille de la Nation de la Guerre 1914-18, sa mère - vivant mal à Paris - avait dû le confier à une tante, dans le Tarn, elle-même chargée de famille. Enfant, il suivit là l’école laïque, se montra des plus doués, mais sentant dans son cœur que sa famille d’accueil le traitait un peu à la manière de Madame Lepic à l’égard de « Poil de Carotte » - comme le raconte Jules Renard d’une émouvante façon. Puis, ce fut à l’École primaire supérieure d’Albi qu’il se révéla excellent élève et obtint facilement son Brevet élémentaire ; après quoi, personne ne voulant le prendre en charge, il remonta à Paris, trouva un emploi d’auxiliaire au service des A.C. de la Seine. Là, il vécut à la limite de l’indigence, prenant son repas de midi à la cantine où, par quelque subterfuge, il prélevait aussi celui du soir, qu’il prenait dans une chambre mansardée, partageant l’un et l’autre avec des caramades d’infortune. Doué d’une prodigieuse mémoire et d’une rare faculté d’assimilation, il prépara seul le Brevet supérieur, faisant tous ces petits métiers de la rue, afin de se procurer un peu d’argent pour acheter les ouvrages nécessaires. Mais peu lui importait cette condition inconfortable, l’essentiel était- - pour lui - de lire les grands auteurs. Tous : les classiques, les contemporains, les académiques, les insurgés, les poètes, les économistes, tous ! Perméable à toutes les plus belles causes humaines, il les épousait volontiers, les défendait avec passion — disques et plaquettes en font foi — et il n’était pas un voyage qu’il fît à Paris, aux Baléares ou à Athènes, sans qu’il adressât à ses amis quelque sonnet fort bien tourné, écrit du premier jet, à la terrasse d’un café ou sur le quai d’une gare... Passionné de Beethoven, dont les symphonies le transportaient d’une indicible délectation, il ne manquait jamais de se rendre aux grands festivals de musique et, notamment, à celui de Pablo Casals à Prades. Quant au poète catalan martyr, Machado, il lui rendit l’hommage public que l’on sait, avec cette humanité dont son cœur débordait. Collectionnant les prix littéraires, sans rien sacrifier de ses tâches quotidiennes, cet autodidacte, être hors du commun, le cœur généreux en dépit des meurtrissures reçues, incarnait l’homme dans sa plus noble expression.
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