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La Barbarie ordinaire
Jean Clair, Jean Clair
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
Editions Gallimard (patrimoine numérisé)
Editions Gallimard (patrimoine numérisé)
Protection:
ACS4
ACS4
Année de parution:
2009
2009
ISBN-13:
9782072403545
Description:
Plutarque raconte que, des sept mille Athéniens faits prisonniers durant les guerres de Sicile, échapp?rent aux travaux forcés dans les latomies, et donc ? la mort, ceux qui surent réciter ? leurs vainqueurs Grecs comme eux, quelques vers d'Euripide.
Les nazis n'appliqu?rent pas ce trait de clémence antique aux déportés des camps. Citer Goethe ou Schiller ne fut ? ces derniers d'aucun secours.
Pourtant la mémoire - la culture - joua un rôle majeur dans le destin des déportés. Savoir par cur un po?me met ? l'abri du désastre. Ce que l'on garde en esprit, aucune Gestapo, aucune Guépéou, aucune C.I.A. ne peut vous le retirer.
En septembre 1944, le peintre Zoran Music est déporté ? Dachau. Il y réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit : les sc?nes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c'est-?-dire l'indescriptible.
Plus que la formule trop citée d'Adorno sur Auschwitz, la question que pose ce livre est la suivante : que pouvait alors la mémoire contre la mort, l'art contre l'indicible ? Non pas 'apr?s', mais dans le quotidien de la vie des camps ? Que peut-elle aujourd'hui dans une modernité qui, par son déni de la culture au nom de l'égalitarisme, et par sa tentation, au nom du progr?s biologique, de légaliser l'euthanasie et l'eugénisme, semble souscrire au nomos de la vie concentrationnaire m?me ?
Les nazis n'appliqu?rent pas ce trait de clémence antique aux déportés des camps. Citer Goethe ou Schiller ne fut ? ces derniers d'aucun secours.
Pourtant la mémoire - la culture - joua un rôle majeur dans le destin des déportés. Savoir par cur un po?me met ? l'abri du désastre. Ce que l'on garde en esprit, aucune Gestapo, aucune Guépéou, aucune C.I.A. ne peut vous le retirer.
En septembre 1944, le peintre Zoran Music est déporté ? Dachau. Il y réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit : les sc?nes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c'est-?-dire l'indescriptible.
Plus que la formule trop citée d'Adorno sur Auschwitz, la question que pose ce livre est la suivante : que pouvait alors la mémoire contre la mort, l'art contre l'indicible ? Non pas 'apr?s', mais dans le quotidien de la vie des camps ? Que peut-elle aujourd'hui dans une modernité qui, par son déni de la culture au nom de l'égalitarisme, et par sa tentation, au nom du progr?s biologique, de légaliser l'euthanasie et l'eugénisme, semble souscrire au nomos de la vie concentrationnaire m?me ?
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