La pensée du roman
Thomas Pavel
Disponibilité:
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Éditeur:
Editions Gallimard
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Protection:
ACS4
ACS4
Année de parution:
2015
2015
ISBN-13:
9782072481994
Description:
Cet ouvrage, dès sa parution en 2003, a rencontré un succès immédiat. Pourquoi ?
Loin d'écrire une énième histoire du roman, Thomas Pavel invite le lecteur à comprendre les grandes orientations de ce genre littéraire. Il traite du roman pour ce qu'il est depuis les origines : une tension, constitutive et qui décrit un nombre limité de scénarios, entre des personnages absolument parfaits et des êtres tout à fait méprisables. Les premiers suivent sans hésitation aucune les normes morales les plus strictes (romans hellénistiques et de chevalerie), quand les seconds, scélérats et filous, enfreignent, sans hésitation aucune, les règles de la vie en commun (nouvelle, roman picaresque, voire élégie).
Depuis le XVIIIe siècle, les romans qualifiés de modernes, s'ils ont renoncé à l'opposition entre l'élégiaque et le picaresque, n'ont cependant évité que partiellement l'idéalisation des personnages. En vérité, les écrivains n'ont de cesse d'inventer de nouvelles sortes de comportements qui soient impeccables et peu plausibles, voire ridicules, ou répréhensibles assurément mais avérés. Toute l'histoire du genre romanesque naît de cette pensée créatrice, tendue entre l'idéalisation du comportement humain et sa censure.
Loin d'écrire une énième histoire du roman, Thomas Pavel invite le lecteur à comprendre les grandes orientations de ce genre littéraire. Il traite du roman pour ce qu'il est depuis les origines : une tension, constitutive et qui décrit un nombre limité de scénarios, entre des personnages absolument parfaits et des êtres tout à fait méprisables. Les premiers suivent sans hésitation aucune les normes morales les plus strictes (romans hellénistiques et de chevalerie), quand les seconds, scélérats et filous, enfreignent, sans hésitation aucune, les règles de la vie en commun (nouvelle, roman picaresque, voire élégie).
Depuis le XVIIIe siècle, les romans qualifiés de modernes, s'ils ont renoncé à l'opposition entre l'élégiaque et le picaresque, n'ont cependant évité que partiellement l'idéalisation des personnages. En vérité, les écrivains n'ont de cesse d'inventer de nouvelles sortes de comportements qui soient impeccables et peu plausibles, voire ridicules, ou répréhensibles assurément mais avérés. Toute l'histoire du genre romanesque naît de cette pensée créatrice, tendue entre l'idéalisation du comportement humain et sa censure.
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