Rome et le droit privé
Robert Villers
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
1977
1977
ISBN-13:
9782226355072
Description:
"Si Rome s'impose à notre admiration, a écrit André Malraux, ce n'est pas par ses triomphes et ses conquêtes, c'est par le droit romain, qui fut son œuvre, droit dont le premier principe s'écrit : « pacta sunt servanda »."
Exagération d'un profane au grand talent, dira-t-on. Pourtant, c'est vrai, le droit romain fut l'orgueil de Rome. Il fut aussi sa grande chance.
Perdue entre ses sept collines, la Rome primitive n'avait pu pratiquer qu'un « pré-droit » — assez peu original bien qu'il fût autochtone — tout hérissé de rituels et de contraintes pré-étatiques. Dressée contre ces contraintes, la loi des Douze Tables ne fut encore, à bien prendre, qu'une charte municipale en faveur de la jeune cité.
Mais les armées romaines, suivies des administrateurs, pénétrèrent ensuite dans le monde méditerranéen. La philosophie d'Aristote inspira à des juristes, nobles cultivés, le « suum cuique tribuere ». Et, à partir de ce qui n'était sans doute qu'une habitude des praticiens grecs de Sicile, se constitua cet « astre » que fut l'Édit du préteur. Éthique et pratique s'associèrent, d'âge en âge, pour améliorer les règles anciennes, au nom d'une liberté - sinon d'une égalité - l'une et l'autre grandissantes. Enfin, le christianisme, porteur d'individualisme spirituel, vint renforcer un mouvement qu'il n'avait pas créé.
Après la chute de l'Empire, nos rois barbares auront beau se parer du décorum des Césars, ils ne voudront - ni ne pourront - imposer à leurs compagnons les règles et les garanties trop subtiles du Code théodosien. Car les tribus qui les avaient suivis, n'étaient pas mûres pour l'individualisme. Il faudra la lutte pluriséculaire des clercs, pour qu'on revienne à la logique romaine.
Le bel ouvrage de Robert Villers expose avec clarté l'évolution et le contenu très vivant, très passionnant du droit romain, et nous rappelle que celui-ci, pour imparfait, pour inachevé qu'il puisse nous paraître, fut un moment de l'émancipation humaine.
Exagération d'un profane au grand talent, dira-t-on. Pourtant, c'est vrai, le droit romain fut l'orgueil de Rome. Il fut aussi sa grande chance.
Perdue entre ses sept collines, la Rome primitive n'avait pu pratiquer qu'un « pré-droit » — assez peu original bien qu'il fût autochtone — tout hérissé de rituels et de contraintes pré-étatiques. Dressée contre ces contraintes, la loi des Douze Tables ne fut encore, à bien prendre, qu'une charte municipale en faveur de la jeune cité.
Mais les armées romaines, suivies des administrateurs, pénétrèrent ensuite dans le monde méditerranéen. La philosophie d'Aristote inspira à des juristes, nobles cultivés, le « suum cuique tribuere ». Et, à partir de ce qui n'était sans doute qu'une habitude des praticiens grecs de Sicile, se constitua cet « astre » que fut l'Édit du préteur. Éthique et pratique s'associèrent, d'âge en âge, pour améliorer les règles anciennes, au nom d'une liberté - sinon d'une égalité - l'une et l'autre grandissantes. Enfin, le christianisme, porteur d'individualisme spirituel, vint renforcer un mouvement qu'il n'avait pas créé.
Après la chute de l'Empire, nos rois barbares auront beau se parer du décorum des Césars, ils ne voudront - ni ne pourront - imposer à leurs compagnons les règles et les garanties trop subtiles du Code théodosien. Car les tribus qui les avaient suivis, n'étaient pas mûres pour l'individualisme. Il faudra la lutte pluriséculaire des clercs, pour qu'on revienne à la logique romaine.
Le bel ouvrage de Robert Villers expose avec clarté l'évolution et le contenu très vivant, très passionnant du droit romain, et nous rappelle que celui-ci, pour imparfait, pour inachevé qu'il puisse nous paraître, fut un moment de l'émancipation humaine.
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