Leçons de linguistique de Gustave Guillaume 1947-1948 22
Gustave Guillaume
Disponibilité:
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Éditeur:
PUL Diffusion
PUL Diffusion
Protection:
Filigrane
Filigrane
Année de parution:
2015
2015
ISBN-13:
9782763726144
Description:
[Comment expliquer] « ce que signifie au juste l'intitulé de cette conférence : Implicité et explicité en morphologie. Demeure dans l'implicite tout ce qui n'a pas dans la langue même de moyen d'expression et ne s'exprime tardivement dans le discours que par un effet de voisinage, un effet de contexte. Est explicite, au contraire, tout ce qui a dans la langue un moyen d'expression et ne doit pas sa signification dans le discours à un effet tardif de voisinage.
Tous les idiomes font une part à l'implicité, et ce qui lui revient est autant de soustrait à l'explicité, et réciproquement. D'une manière générale, on constate, d'une part, dans les langues, une tendance à accroître l'explicité au préjudice de l'implicité, et d'autre part, la tendance inverse à augmenter l'implicité au préjudice de l'explicité. Un équilibre réussi des deux tendances fait l'objet d'une recherche continuelle. »
« La part de l'implicité en morphologie est considérable. Et il faut qu'il en soit ainsi, sans quoi le système formel d'une langue, au lieu de comporter un nombre restreint de conditions à partir de chacune desquelles s'obtiennent, dans le discours, des effets de sens nombreux, variés, parfois contraires, et sans cesse renouvelés, devrait comporter autant, ou presque autant, de conditions de langue que d'effets de discours. On n'aurait pas un imparfait prenant en emploi toutes sortes de valeurs différentes ; on aurait pour chacune de ces valeurs différentes une forme temporelle distincte, soit autant de temps que de valeurs à rendre. Le système verbal en deviendrait matériellement fort compliqué. » [Leçon du 27 novembre 1947, série B]
Tous les idiomes font une part à l'implicité, et ce qui lui revient est autant de soustrait à l'explicité, et réciproquement. D'une manière générale, on constate, d'une part, dans les langues, une tendance à accroître l'explicité au préjudice de l'implicité, et d'autre part, la tendance inverse à augmenter l'implicité au préjudice de l'explicité. Un équilibre réussi des deux tendances fait l'objet d'une recherche continuelle. »
« La part de l'implicité en morphologie est considérable. Et il faut qu'il en soit ainsi, sans quoi le système formel d'une langue, au lieu de comporter un nombre restreint de conditions à partir de chacune desquelles s'obtiennent, dans le discours, des effets de sens nombreux, variés, parfois contraires, et sans cesse renouvelés, devrait comporter autant, ou presque autant, de conditions de langue que d'effets de discours. On n'aurait pas un imparfait prenant en emploi toutes sortes de valeurs différentes ; on aurait pour chacune de ces valeurs différentes une forme temporelle distincte, soit autant de temps que de valeurs à rendre. Le système verbal en deviendrait matériellement fort compliqué. » [Leçon du 27 novembre 1947, série B]
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