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L'Hésitation d'Hamlet et la Décision de Shakespeare
Yves Bonnefoy
Disponibilité:
Ebook en format PDF. Disponible pour téléchargement immédiat après la commande.
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Éditeur:
Le Seuil
Le Seuil
Protection:
ACS4
ACS4
Année de parution:
2015
2015
ISBN-13:
9782021245622
Description:
<p>Nous venons d'entendre à travers toute la fin d'<i>Hamlet</i> un " trop tard " qui semble avoir sens pour toute existence moderne.<br><br>
Et nous avons donc maintenant à nous demander si ce " trop tard " est bien le constat ultime de l'œuvre, ce foisonnement de significations dont le fond serait seulement cette assertion du non-sens, désespérante. Question inquiète, sur cette plus radicale des réflexions de Shakespeare, et qui fait comprendre, en tout cas, pourquoi <i>Hamlet</i> a si évidemment fasciné, et de plus en plus à mesure que le dehors des phénomènes de la matière se fait davantage l'étouffement des espérances naïves. Comment ne pas se regarder dans un miroir que l'on pressent véridique ?<br><br>
Shakespeare domine notre pensée parce que cette pensée s'alarme. Mais n'apporte-t¿il, et même dans <i>Hamlet,</i> que des provisions pour l'effroi ? Dans cette tragédie du vouloir être manqué, est-il vrai que les ambiguïtés de la signification ne se totalisent que sans laisser de place à une espérance de sens ? Je ne le pense pas. Je crois pouvoir constater qu' <i>Hamlet</i>, c'est en fin de compte bien davantage. J'aperçois une dimension de plus, sous-jacente à toutes les autres, dans cette méditation qui avant d'être le texte que nous avons fut une écriture en devenir et le reste.<br><br><br>
Y. B.<br><br><br>
<b>Yves Bonnefoy</b> est professeur honoraire au Collège de France. Il a notamment publié, dans " La Librairie du XXIe siècle ", <i>L'Imaginaire métaphysique</i> (2006), <i>Notre besoin de Rimbaud</i> (2009), <i>L'Autre Langue à portée de voix</i> (2013) et <i>Le Siècle de Baudelaire</i> (2014).<br><br></p>
Et nous avons donc maintenant à nous demander si ce " trop tard " est bien le constat ultime de l'œuvre, ce foisonnement de significations dont le fond serait seulement cette assertion du non-sens, désespérante. Question inquiète, sur cette plus radicale des réflexions de Shakespeare, et qui fait comprendre, en tout cas, pourquoi <i>Hamlet</i> a si évidemment fasciné, et de plus en plus à mesure que le dehors des phénomènes de la matière se fait davantage l'étouffement des espérances naïves. Comment ne pas se regarder dans un miroir que l'on pressent véridique ?<br><br>
Shakespeare domine notre pensée parce que cette pensée s'alarme. Mais n'apporte-t¿il, et même dans <i>Hamlet,</i> que des provisions pour l'effroi ? Dans cette tragédie du vouloir être manqué, est-il vrai que les ambiguïtés de la signification ne se totalisent que sans laisser de place à une espérance de sens ? Je ne le pense pas. Je crois pouvoir constater qu' <i>Hamlet</i>, c'est en fin de compte bien davantage. J'aperçois une dimension de plus, sous-jacente à toutes les autres, dans cette méditation qui avant d'être le texte que nous avons fut une écriture en devenir et le reste.<br><br><br>
Y. B.<br><br><br>
<b>Yves Bonnefoy</b> est professeur honoraire au Collège de France. Il a notamment publié, dans " La Librairie du XXIe siècle ", <i>L'Imaginaire métaphysique</i> (2006), <i>Notre besoin de Rimbaud</i> (2009), <i>L'Autre Langue à portée de voix</i> (2013) et <i>Le Siècle de Baudelaire</i> (2014).<br><br></p>
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